Mathématiques spéciales

Hier soir, fatigué de cuisiner mais avec une grosse faim, je suis passer par un service de livraison à domicile de plats préparés. L’informatique et le RGPD sont passés par là (aussi); pour fluidifier et valider la bonne réception il faut maintenant donner un code au livreur (94 89 en l’occurrence). Celui-ci, aimable, arrive à l’heure, je lui donne le code (quatre vingt quatorze quatre vingt neuf), tout va bien;

c’est lorsqu’il m’ a demandé « comment ça s’écrit » que j’ai perdu pied. Et pourtant je n’habite pas dans le 9-3 !

D’où la nouvelle rubrique « Mes amis les jeunes ».

Philosophie Magazine

Ce mensuel a lancé une opération de croud fouding pour financer sa « nouvelle formule ». Oups ! Un titre racoleur (la vie a-t-elle un sens ?), 20 pages d’actualités (en ce moment le Hamas vs Israël), 10 pages de pub pour le front national, un dossier vide de sens et en plus ils ont supprimé les mots-croisés !

Au moins quand j’achète Paris-Match je sais à quoi m’attendre; encore 25 balles bien mal utilisés…

Ile de Ross

L’ile de Ross (50x50km), située en Antarctique est surtout connue pour le Mont Erebus (3 794 mètres).

Bien qu’inhabitée, mes amis les fonctionnaires ont encore réussi à créer un cas particulier (Bulletin Officiel de la Sécurité Sociale) :

« Dans le cadre d’une mission effectuée par un salarié sur la base américaine de Mac Murdo située sur le territoire de la Dépendance de Ross, territoire revendiqué par la Nouvelle-Zélande, l’employeur utilisera, s’il opte pour le système des allocations forfaitaires, la valeur de l’indemnité journalière de mission temporaire propre aux États-Unis (monnaie : dollar US).

En revanche, pour les journées de mission sur le reste du territoire de la dépendance de Ross (exemple : base scientifique Scott), le barème utilisé est celui de la Nouvelle-Zélande (monnaie : dollar néo-zélandais). »

Comme ça ne doit concerner que 2 personnes par an, tout le monde s’en fout !

Ne pas accumuler de biens

P2M2. Dans son infinie sagesse paysanne et dès lors que nous parlions business, Alain C. , de 20 ans mon ainé, faisait souvent référence à « l’homme le plus riche du cimetière », soulignant avec son humour très personnel le manque de savoir vivre que de mourir riche.

De mon expérience particulière, posséder (avoir) ne génère que des contraintes (assurer, entretenir, surveiller, rentabiliser, gérer) qui, rapidement, engloutissent tout notre temps, notre ressource pourtant la plus précieuse.

De plus, la plupart des artéfacts humains sont produits pour être utilisés; leur conception intègre une certaine fréquence d’utilisation. Corolaire, les biens non utilisés se dégradent plus rapidement (maison non chauffée, batteries non rechargées, …). Ainsi, le temps passé à gérer ses biens dans une accumulation superfétatoire, serait plus quadratique que linéaire : pour faire simple, posséder 3 maisons demande 4 fois plus de travail qu’une seule.

Pour en avoir fait l’expérience, résidences secondaires, voitures de luxe, yacht, utilisés 1 fois par an dans le meilleur des cas, biens dont la gestion nécessitaient une personne à temps plein, je ne me suis jamais senti aussi libre que de m’en séparer.

Les vrais esclaves sont ceux qui ne savent mettre un terme à leur appétit !

Rendre Grace

L’histoire n’a retenu de Grace Hopper que l’invention du langage Cobol alors que sa mise en place du premier compilateur est mille fois plus révolutionnaire, et que -suite à une panne d’un Mark II due à un insecte coincé dans le système- elle a promu, sans le savoir, le premier « bug » informatique.

Sacrée tronche !

Gourou récursif et exponentiel

Quand, à 33 ans, je demandais à mon maître à penser, mon modèle, pourquoi tant de générosité, de temps passé, de gentillesse quant à ma personne, de me répondre :

 » Quand j’avais ton âge, j’ai posé la même question à celui qui, à l’époque, m’a pris sous son aile. Il m’a répondu :

« Quand j’avais ton âge, j’ai posé la même question à celui qui, à l’époque, m’avait pris sous son aile : ce que j’ai fait pour toi, fais le pour 2 autres personnes ». »

C’est la pyramide de Ponzi vertueuse !

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Le parrain

Alors, il y a de nombreuses années, nouveau chômeur au bord de la catastrophe (pas d’Assedic, crédits, nouveau né (A.),…), dans un moment de désespoir, j’ai contacté un « ami » de longue date (P. par la suite) pour lui quémander les 5000 francs (disons 1000 euros) nécessaires à ma survie.

P., parrain de A., malgré sa position CSP++, de me refuser, au prétexte que ses positions sur les marchés financiers ne lui permettaient pas une telle largesse.

Soit.

J’ai appris récemment, que P. non seulement se plaignait auprès de mon fils (A.) qu’il n’avait jamais été remboursé, mais se targuait de ma (relative) réussite suite à son imaginaire participation.

Les autres me font chier.

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Pô glacé

Naguère, le manuel des castors juniors faisait référence à un fleuve italien, bien connu des cruciverbistes, qui, bien que rugissant dans le nord de l’Italie, n’a pas coutume, l’hiver étant venu, de se transformer en gros glaçon.

Dans les faits, cet anagramme, cet acrostiche, constitue une méthode bien pratique pour se remémorer les 7 péchés capitaux (Paresse, Orgueil, Gourmandise,…) dans sa traduction française, bien entendu.

Alors 2 questions :

Qu’est ce que cette morale (dans le pire sens du terme) catholique vient faire dans un ouvrage destiné à la jeunesse ? Indirectement, que fait la censure ?

Pourquoi cette morale catholique est culpabilisante; il ne serait pas plus malin de parler de travail, d’humilité, de modération,… ?

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Faire confiance

Dans la série P4-M1-M4, plutôt que, tous les matins, de faire la liste des Autres susceptibles, aujourd’hui de me planter un couteau dans le dos, la liste des potentiels coups de j’arnaque, de les anticiper, de passer la matinée à prendre des mesures préventives, de ressasser encore et encore, de me pourrir la vie, oui, je préfère faire confiance, quitte à me faire escroquer de temps en temps.

Maintenant, comme disait notre camarade Vladimir, la confiance n’exclue pas le contrôle !

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Du bonheur

Alors, du coup, c’est quoi le bonheur, ou plus pragmatiquement, comment s’établir des règles de vie visant à une certaine tranquillité d’esprit ?

Quand je me réveil le matin, d’un coté je peux ressentir :

  • un sentiment de trouble, de gêne, d’inquiétude, de tension 
  • ou du bien être, du calme, de la décontraction, voire de la quiétude.

Dès lors que ces sentiments sont liés à des décisions personnelles (cf. P5), il ne tient qu’à moi d’éviter les situations menant à des ressentis Négatifs et au contraire à favoriser les ressentis Positifs; ce qui est plutôt évident, j’en convient, mais pas si facile à systématiser.

Par exemple, ce matin, un ressenti Négatif : mal au ventre, gueule de bois, plus vraiment de souvenirs d’hier soir… Ce qui pourrait conduire à la règle « A consommer avec modération » R6.

Réciproquement, je me sens toujours bien après un peu de sport; pourquoi pas en établir une règle.

Alors, d’aucun diront que -a minima depuis Socrate– un corps sain est une condition de la santé de l’esprit et donc pas très original comme règle là non plus.

Soit.

Néanmoins, on peut dire d’une part que je les ai validés « en toute conscience » à l’aune de ma représentation du monde, que sur des points moins caricaturaux, comme de tuer (ou pas) des moustiques, les opinions peuvent être moins tranchées, que, d’autre part, ce n’est pas parce qu’une idée est rebattue depuis des millénaires qu’elle est fausse (ni vraie d’ailleurs) et qu’enfin, l’idée majeure est de cataloguer mes règles par écrit pour pouvoir mieux les appliquer.

En me relisant, je ne suis pas sûr d’avoir été très clair !

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Elément de preuve

N’attendant rien des autres (Règle 1), j’ai été, aujourd’hui, surpris par un « ami » (appelé D. par la suite) qui, spontanément, sans explication, m’a offert une bonne bouteille de vin; « j’ai un cadeau pour toi ! ».

Ebranlé par cet élan de générosité gratuite, j’en aurais presque révisé mes convictions sur l’humanité, si je n’avais pas reçu, quelques heures plus tard ce sms de C. :

« Salut Petit Lapin [pseudo],
Je suis rentré dans ma Bourgogne natale. j’ai laissé une bouteille de Bordeaux chez D., pour toi . »

Question : pourquoi un bourguignon m’offre une bouteille de Bordeaux ?

3 explications

Souvent, soit limités intellectuellement, soit pressés par le temps, face à une situation nouvelle et dérangeante, les gens sautent sur la première explication qui leur vient à l’esprit et agissent en conséquence. Ont-ils seulement conscience que cette première explication instinctive, est, par principe de construction de la cervelle, celle qui sert au mieux leurs intérêts personnels, et, la plupart du temps, fausse ?

Alors, je leur dis, en vérité, cherchez toujours trois explications, même si, de toute façon, c’est la quatrième qui est la bonne !

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Du besoin, du désir, du plaisir.

Assez rapidement, car je pense qu’il y a consensus, nous sommes soumis à des besoins, des plus physiologiques aux plus spirituels, besoins qui génèrent des désirs, et si assouvis, des plaisirs éphémères. Malheureusement, la cervelle est telle que se procurer des plaisirs renforce les besoins; belle boucle infernale dont on peut se demander l’intérêt d’un point de vue évolution et sélection naturelle…

Bref, cette insatisfaction, cette frustration croissante, ne me semble pas être une fin en soi, ni convoitable ni désirable.

Alors, Friedrich aurait dit, poétiquement, que tout ça c’est bien de la morale de pauvre (de faible), qui se console comme il peut, se soulage de ses frustrations au travers d’une posture vertueuse, et, en vérité, c’est tout à fait acceptable.

Cependant, et c’est mon vécu, il y a quelque temps, suite à un revers amoureux concomitant à une fortune (dans les 2 sens du terme) matérielle, j’ai plongé dans la surabondance, dans le luxe, dans l’excès; de plus en plus frustré (je ne peux même pas me payer une Chiron), de plus en plus envieux (je veux le même hélicoptère (en mieux)), abhorré par les autres, dépressif, polytoxico, je n’ai repris conscience qu’au bord du gouffre.

Ainsi, de mon expérience, la recherche de plaisirs immédiats et déjà oubliés, recherche permise -en l’occurrence- par l’argent, est une grosse connerie.

A poursuivre dans « c’est quoi le bonheur » ?

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Rester discret

Règle P4M1 : Soyons clair, la tentation de se la péter m’est forte, peut-être pour satisfaire un besoin de reconnaissance (cf. Maslow, bonheur), ce qui est non seulement vain, mais aussi faux; ce n’est pas en générant de la jalousie chez les autres, que l’on s’attire leur sympathie, mais plutôt en les écoutant, en les aidant, bref à être à leur service (et la plupart savent très bien en profiter), ce qui me semble tout aussi vain.

C’est une règle que j’applique depuis, disons 2 ans, à la limite du mensonge par omission, après m’être pris quelques grosses claques, et au final règle plutôt satisfaisante. Pour vivre heureux vivons cachés, ou, au sens premier, il faut cultiver son jardin.

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Du Bien, du Mal, du Beau, du Bon, du Bonnet

Les morales semblent vouloir nous indiquer ce qui est bien ou mal. Au delà du fait qu’elles soient mises en place pour servir les intérêts des dirigeants d’un groupe (religieux, économique,…) et asservir ses membres, elles restent très impermanentes : variables dans le temps, dans l’espace, et ne peuvent prétendre à un caractère universel.

Par exemple, qu’en est-il de prêter de l’argent sans intérêts, défendu -entre autres- par Aristote, Proudhon, le coran, bien moins clair dans la torah ou le marxisme et carrément de plein droit pour les protestants et les capitalistes ?

Plus grave, même si on élimine les composantes temporelles et spatiales, en ne se référant qu’à un seul individu à un instant donné (moi, aujourd’hui), difficile d’avoir une position binaire sur de nombreux sujets;

Dans l’absolu (cf. postulat 1), les choses ne peuvent pas être bien ou mal, belles ou laides, c’est les jugements que nous portons dessus qui nous les font apparaitre comme telles.

Au final, le bien ou le mal, c’est bonnet blanc ou blanc bonnet !

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