La curiosité est un vilain défaut

Alors que tous les philosophes s’accordent pour assimiler la curiosité à une preuve d’ouverture intellectuelle, il m’est arrivé hier une curieuse histoire :

Dans un diner mondain, ma voisine s’est avérée être employée au rayon boulangerie dans un hypermarché Carrefour, et de disserter avec passion sur les pâtisseries « faites maison ». Curieux de la chose, je l’ai pressée de questions -ainsi l’usage d’œufs en bidon de 10l n’est pas prohibé quant à l’appellation- mais, à ma grande surprise, alors que, sans animosité, je ne faisais que de m’intéresser à sa personne et à son métier, je me suis vu accusé « de chercher la petite bête », « de polémiques », bref, de gros con.

Ca m’a rappelé ma prof d’histoire en première, qui, -face à un gamin de 16 ans muni d’une certaine curiosité- a pété un câble, un jour, m’accusant (devant toute la classe (dont la mignonne et blonde Valérie)) « de harcèlement », « de chercher à la piéger en posant des questions »; de récolter 2h de colles au passage.

Alors, pourquoi, au final, les gens se vexent de ne pas savoir, tout en fustigeant ceux qui aimeraient savoir ?