P2–M2. Dans son infinie sagesse paysanne et dès lors que nous parlions business, Alain C. , de 20 ans mon ainé, faisait souvent référence à « l’homme le plus riche du cimetière », soulignant avec son humour très personnel le manque de savoir vivre que de mourir riche.
De mon expérience particulière, posséder (avoir) ne génère que des contraintes (assurer, entretenir, surveiller, rentabiliser, gérer) qui, rapidement, engloutissent tout notre temps, notre ressource pourtant la plus précieuse.
De plus, la plupart des artéfacts humains sont produits pour être utilisés; leur conception intègre une certaine fréquence d’utilisation. Corolaire, les biens non utilisés se dégradent plus rapidement (maison non chauffée, batteries non rechargées, …). Ainsi, le temps passé à gérer ses biens dans une accumulation superfétatoire, serait plus quadratique que linéaire : pour faire simple, posséder 3 maisons demande 4 fois plus de travail qu’une seule.
Pour en avoir fait l’expérience, résidences secondaires, voitures de luxe, yacht, utilisés 1 fois par an dans le meilleur des cas, biens dont la gestion nécessitaient une personne à temps plein, je ne me suis jamais senti aussi libre que de m’en séparer.
Les vrais esclaves sont ceux qui ne savent mettre un terme à leur appétit !